Quelques paroles de Pierre Goursat
sur l'Union à Dieu

Nécessité de la prière

J’ai un besoin physique de la prière, d’oraison, sinon je m’asphyxie et je deviens triste. Dès que je m’y remets, la joie, la paix et la lumière reviennent. Mais je vois maintenant que ce n’est plus seulement un temps d’oraison [qui m’est nécessaire], c’est continuellement que je devrais rester avec Jésus.

Projet de lettre à l’intention du Père Caffarel, février 1972.

J’aime beaucoup ce « sans moi vous ne pouvez rien faire », parce que c’est magnifique, c’est radical, [sans lui] on ne peut rien faire. Alors on n’a pas à être inquiet, on dit qu’on ne peut rien faire ! Il faut donc tout demander au Seigneur.

Retraite de la Fraternité de Jésus 31/12/79

Ce qui est très important, c’est la prière personnelle.
Si vous ne pouvez pas prier une demi-heure par jour,
vous êtes fichus, vous êtes complètement fichus.

Week-end communautaire 18-19/06/77

Prier c’est aimer Jésus. C’est Lui accorder un entretien : ce sont les rôles retournés ! On pourrait penser que c’est Lui qui accepte de nous accorder un rendez-vous. Eh bien, pas du tout ! Lui, Il est toujours là à nous attendre jour et nuit, Il ne se lasse pas, et c’est nous qui ne le recevons pas. Aussi quand nous acceptons, vous pensez sa joie, comme nous sommes bien reçus. […]
C’est la foi qui nous le fait comprendre, en croyant ce que Jésus dit textuellement : « Je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix j’entrerai chez lui et je souperai avec lui. »

Notes préparatoires à un enseignement fin 1971

L’essentiel c’est le Seigneur, c’est la vie intérieure, c’est l’adoration, c’est la prière. Si on ne vit pas dans la prière, dans l’adoration et dans l’humilité et la douceur du Cœur du Seigneur, tout le reste ne sert à rien.

Retraite de la Fraternité de Jésus 08/79 Deuxième enseignement

Il est évident qu’au début de notre vie spirituelle nous devons écouter, être assis aux pieds [du Seigneur]. Nous sommes toujours au début […] Mais si on commence à s’agiter en disant : « Merci Seigneur, je vais agir pour toi », eh bien on ne fait pas de trucs bien parce qu’on n’a pas reçu les grâces nécessaires pour agir, parce qu’on ne nous l’a pas demandé. Donc il y a cette première partie très importante : ce repos de Dieu […] C’est le Seigneur qui nous dit : « Repose-toi, écoute-moi et je te transformerai. » Alors le deuxième point, c’est que, après avoir été au repos, avoir joui du Seigneur, l’avoir écouté, qu’Il soit vraiment entré en profondeur, nous ayant transformé, nous passons par des purifications qu’on peut appeler des déserts… On apprendra à savoir comment aimer, comment le Seigneur se cache pour qu’on l’aime davantage… Et puis nous arrivons au feu de l’Amour de Dieu. Si on demande au Seigneur quand on est dans le désert : « Tu vois je retombe tout le temps, je n’en sors pas mais je marche quand même, je ne sais pas très bien où je vais mais je marche quand même », si on supplie le Seigneur et si on ne s’appuie plus du tout sur soi, si on demande au Seigneur vraiment de venir et de nous brûler, [Il le fera]. […] Le plus simple c’est de demander le feu, le feu du ciel : qu’il vienne en nous. C’est un feu purificateur. Il fait un feu de joie avec nos péchés (ça tombe très bien) et après ça [le péché] disparaît parce que c’est vraiment Son feu qui brûle. Et ensuite ce feu vient dans notre cœur. Vous ne savez plus où aller parce qu’il y a ce feu partout et ce feu vous porte à aimer votre prochain, à aimer le Seigneur. Ça devient une souffrance très grande mais c’est une souffrance d’amour et c’est celle-là vraiment qui nous transforme. Et puis comme elle nous brûle complètement, évidemment, on illumine les autres si on brûle nous-même ! Et finalement ça aide tout le monde. C’est vraiment ce feu ! Alors tant qu’on n’aura pas ce feu, eh bien on n’arrivera jamais très loin. Alors ce feu, il ne vient pas tout de suite nous transformer, il vient bien souvent après toutes ces épreuves de purification dans le désert, mais il faut le demander. »

Week-end « Emmanuel » 25-26/10/75 Samedi 25/10/75

“Voyez, il faut donc prier, prier sans cesse : ça, vous le savez bien, le tout c’est de le faire.
Deuxièmement, il faut vous aimer les uns les autres : c’est facile à dire, c’est moins facile à faire.
Et troisièmement, il faut annoncer le Seigneur parce que nous avons reçu un esprit de Pentecôte, un esprit de puissance et de hardiesse. Il faut vraiment que vous y croyiez, et que vous priiez les uns pour les autres, pour que vous l’ayez.”

Week-end « Emmanuel » 25-26/10/75

Nous devons prier pour que la grâce de Dieu nous imbibe, nous prenne, nous transforme, sinon nous restons à la superficie de nous-mêmes. Le premier point c’est de prier : la prière personnelle, la prière à 2, 3, 4 ou 5, et puis en communauté… sinon on est en danger de mort.

Journée « Emmanuel » interassemblées 13/03/76

Il faut donc qu’on puisse avoir un minimum de temps de prière
et c’est ça que le Seigneur nous demande.

Week-end communautaire 01/04/79

On ne dit pas : « Voilà, il faut faire ceci, il faut cela, il faut ceci ». Non, explique Pierre en souriant, on dit « priez » et le Seigneur parle au cœur des uns et des autres… et ils sentent les uns et les autres des transformations et des désirs du Seigneur.

"Week-end communautaire 22/09/79"

Le secret c’est de demeurer dans son amour. Il nous demande : « Demeurez. » C’est un ordre, c’est un conseil. C’est cela l’essentiel !

Retraite de la Fraternité de Jésus 08/78

Nous vivons en ville, il faut vivre comme les autres, mais il faut vraiment adorer et prier, et le Seigneur nous gardera dans l’Esprit Saint.

"Week-end communautaire 22/09/79"

Le Seigneur nous aime infiniment, il faut le croire et le vivre. Pour ça, prier davantage, passer du temps dans la prière. Mère Teresa (disait) : « Si vous voulez mieux prier, priez davantage. » Comme ça, explique Pierre, on entre dans son Cœur et on comprend sa Miséricorde.

Retraite de Fraternité Aout 78. 09/08/78 Matin

Si on Lui parle toujours de soi, (disait Pierre à des jeunes en 1971), comment entendrons-nous ce qu’Il a à nous dire ? Le Seigneur veut vraiment nous travailler en profondeur. Or, si on parle tout le temps, on n’a pas le temps de L’écouter ; si on s’agite, on n’a pas le temps de L’écouter, comprenez-vous ? Il faut se centrer vraiment sur Lui, sans se tendre, mais en l’aimant simplement et alors en Lui demandant tout le temps qu’Il nous brûle.

Retraite de Fraternité Aout 78. 09/08/78 Matin

« Je crois que l’ascenseur le plus extraordinaire c’est l’humilité. Alors pour [acquérir] l’humilité, il faut faire des actes d’humilité. Et pour faire des actes d’humilité, souvent il y a des humiliations. Alors notre amour-propre en prend un bon coup. C’est un peu embêtant ! Alors il faut commencer par de toutes petites choses. Parce que nous sommes très sensibles de ce côté-là. Enfin, je parle pour moi, bien sûr pas pour vous. »

Week-end communautaire 14-15/06/80

Il y a cette première partie très importante : ce repos de Dieu. […] C’est le Seigneur qui nous dit « Repose-toi, écoute-moi et je te transformerai. »

Week-end « Emmanuel » 25-26/10/75 Samedi 25/10/75

Prière continuelle

L’objectif, c’est d’arriver à la prière continuelle, mais sans se tendre. Les amoureux font leur travail, mais ils pensent tout le temps à l’autre, sans arrêt. Eh bien nous, on est amoureux de Jésus. Et petit à petit on pense à lui tout le temps. Alors où qu’on soit, on prie son chapelet, on loue. Et c’est une joie continuelle

Week-end communautaire 18-19/06/77

Parfois on dit : « Moi c’est très bien, j’ai fait mon heure d’oraison, j’ai eu 55 minutes qui ne marchaient pas très bien, les cinq dernières minutes ont bien marché, j’ai fini mon heure. Et après, c’est fini. Jusqu’au lendemain ! » Ce n’est pas exactement comme ça quand on aime quelqu’un ! On ne dit pas : « Bon, je suis venu te voir, c’est fini maintenant, à demain. » On essaie de le retrouver ! […] Alors si on aime on trouve des moyens pour retrouver le Seigneur, pour y penser. Vous savez très bien que, lorsque quelqu’un est amoureux, on dit dans le travail : « C’est absolument impossible, il a toujours la tête ailleurs ! » […] Si on est dans le Seigneur, on a au contraire la tête à ce qu’on fait. Mais en même temps, ça ne nous empêche pas de penser à lui, de lui demander, et de lui dire simplement : « Si je pouvais y penser un peu de temps en temps, ça serait pas mal. »

Week-end communautaire 14-15/06/80

Le Renouveau, c’est le feu sur la terre...
mais ce feu, il faut l’aviver par une prière incessante.

XXX ABSENCE DE LA SOURCE XXX

C’est important dans la journée de ne pas faire simplement une heure d’oraison où on s’est beaucoup tendu. On dit: «Ouf ! Mon heure est finie!» Et puis on s’active de nouveau. A quoi ça sert ? L’heure d’oraison, c’est fait pour être avec le Seigneur, mais être avec le Seigneur tout le temps ! Si vous priez un moment et puis après vous vous agitez pendant vingt-trois heures, eh bien tout sera démoli et vous reviendrez avec encore moins d’union au Seigneur qu’avant.

Week-end communautaire 01/04/79

Il faut demander chaque jour au Seigneur Sa grâce pour qu’on demeure avec Lui (pour arriver à la prière continuelle).

Retraite de la Fraternité de Jésus. Aout 78 09/08/78 Après-midi.

Les oraisons jaculatoires, c’est assez pratique : avoir un petit (élan) vers le Seigneur. Et si on mourrait à l’instant précis, on serait vraiment dans le Seigneur parce qu’on fait un acte d’amour pur. C’est un flash. Et ces petits flashes peuvent se multiplier, et petit à petit on arrive à être de plus en plus en Lui. (pour arriver à la prière continuelle)

Week-end communautaire 14-15/06/80

Il est important dans la journée de prendre quelques minutes en plus de votre heure d’oraison ; vous vous arrangez pour dire : « Seigneur, écoute, ma matinée est passée comme ça, je n’ai pas tellement pensé à toi. Et puis je me suis énervé avec tel collègue, et puis tout ça… » C’est tout simple, dit Pierre toujours encourageant, chaque jour on avance, et chaque jour c’est long ; et puis ça n’avance pas ! Et puis ça continue ! Et vous dites toujours : « Eh bien j’avance quand même, j’avance ! Voilà ! » Et au fur et à mesure que vous avancez, les choses se font, petit à petit. Et vous voyez au bout d’un moment que vous croyiez ne pas avoir avancé ; eh bien, finalement, vous êtes arrivés de l’autre côté… de l’autre bord. (pour arriver à la prière continuelle)

Week-end communautaire 01/04/79

Il faut toujours continuer à travailler. Comme dit le Seigneur : « Mon Père et moi, nous travaillons sans cesse » Eh bien, on continue à travailler sans cesse. Ça fait partie de l’ascèse. C’est ça l’ascèse ; tout le temps dire : « Voilà, Seigneur, j’ai loupé un moment, j’aurais pu vraiment te prier ou j’aurais pu faire ça avec toi. » […] Tout le temps dire au Seigneur : « Seigneur, aide-moi à faire les choses avec toi ; fais les choses avec moi. » (pour arriver à la prière continuelle)

Week-end communautaire 01/04/79

Le démon n’a qu’une idée, c’est de nous faire sortir de ce recueillement. (pour arriver à la prière continuelle).

Retraite de la Fraternité de Jésus. Aout 78 09/08/78 Après-midi.​

Tout nous tire en dehors de nous-mêmes, disait Pierre à des jeunes en 1972, mais, on peut faire beaucoup dans le monde, être très actif tout en étant très recueilli. On n’est pas distrait car on fait tout par amour. Un acte d’amour ne nous distrait pas de l’être qu’on aime. (pour arriver à la prière continuelle)

Notes manuscrites

Alors c’est ça qui fait, dans notre vie, dans nos paroles, dans notre manière de manger et d’être – tout des petites choses – qu’on vit vraiment avec le Seigneur. Alors ce feu grandit en nous et ça devient cette prière du cœur, cette prière continuelle… La prière du cœur, c’est vraiment ce feu d’amour qui brûle. Si bien qu’il s’attise et qu’on peut continuer : c’est un feu qui est donné – tout est donné. Si bien que, sans difficulté, on arrive à prier. Sans contention… il ne faut pas du tout de contention ! mais on prie avec Jésus, Il reste avec nous, Il demeure avec nous. Alors évidemment c’est facile de prier puisqu’Il est avec nous ! (pour arriver à la prière continuelle)

Retraite de la Fraternité de Jésus. Aout 78 09/08/78 Après-midi.

Ces « petits sacrifices », engendrent en nous, dit Pierre, une présence du Seigneur ; on rend grâce au Seigneur et petit à petit on arrive à la prière continuelle. C’est une prière concrète, ce n’est plus une prière faite de sentiments ou d’impressions, de sensations ou de nombrilisme, tous ces trucs-là. C’est simplement de l’amour ! Et plus on en fera, plus on brûlera. (pour arriver à la prière continuelle)

Week-end communautaire 25/01/81

Le Seigneur nous expliquera comment nous pouvons demeurer dans Son Amour et surtout comment nous ne demeurerons pas dans Son Amour ; c’est-à-dire les petites imperfections, les petites négligences qui empêcheraient que nous restions dans Son Amour. C’est chacun qui sentira ça dans son cœur. Eh bien, à ce moment-là, il n’y a qu’à justement aller dans le sens que le Seigneur indique. Et à ces petits détails, qui sont très peu de chose, on répond : « Oh ! ce n’est pas gênant, un petit sacrifice par-ci, un petit sacrifice par-là, ça ne sert à rien si je le fais… » C’est très important car c’est une délicatesse du cœur […] et si on passe outre, eh bien le Seigneur se retire.
Et plus on avance avec Lui, plus ce sont des délicatesses ; et si on écrase ces délicatesses, le Seigneur se retire. Il faut vraiment croire que c’est très très important. […] C’est très important parce que c’est ça qui nous fait « coller » au Seigneur ou qui nous laisse détaché de Lui. Alors Seigneur, apprends-nous ça vraiment ! (pour arriver à la prière continuelle)

Retraite de la Fraternité de Jésus. Aout 78 09/08/78 Après-midi.

Plus on s’approche de Dieu, plus le Seigneur nous prend et nous demande d’aller vers lui.

Week-end communautaire 01/04/79

La vie active n’a lieu que dans la prière. On est poussé à la vie active par la prière. Comme disait mère Teresa, on adore mais ensuite on ne quitte pas l’adoration pour les frères, on continue à adorer Jésus dans le frère ou avec les frères, et c’est ça qui est très important. A ce moment-là on s’abandonne au Seigneur : ce n’est pas nous qui faisons, mais le Seigneur. Tant qu’on n’est pas arrivé là, on ne peut rien faire. Nous devons tendre à la prière continuelle. 

Alors on dira : « Mais la prière continuelle c’est un don de Dieu. » Je dirai : « C’est d’accord, seulement ce don de Dieu ne peut vraiment venir que si nous ne mettons pas des bâtons dans les roues, si nous n’empêchons pas le Seigneur de nous parler comme Il voudrait nous parler. »

Week-end communautaire 01/04/79

Puissance de la prière et ses fruits

Il faut croire à cette puissance extraordinaire de la prière que nous faisons tous ensemble dans la foi. Parce que c’est avec la foi que le monde se transforme. C’est une force immense

"Week-end communautaire 21/06/81"

Il y a deux manières de créer une communauté. La première, c’est de dire « Ce n’est pas mal, je vais faire mon petit groupe à moi, un petit groupe avec un tel, un tel ». Alors ça ne [dure] pas longtemps. Deuxièmement [c’est de dire :] « Il ne faut pas aller trop vite, vous avez vu la tête des gens, alors il faut discerner ! » Tout le monde discerne ; on discerne sur le discernement du discernement !… Le discernement existe, le discernement du cœur. On demande à Jésus : « Vraiment envoie-moi des personnes pour constituer cette équipe. » Et si c’est vraiment Jésus qui les envoie, après, ça marchera tout seul. Mais ne faites pas des trucs humains. Attendez même peut-être six mois tout seul en disant « Seigneur envoie-moi… » et priez. Si vous priez, ça viendra, c’est certain. […]
Petit à petit, le Seigneur, sans faire de structure, va vous indiquer les chemins à prendre.

Rassemblement de Vézelay 07/74

Le Seigneur donne tout dans la prière.

Retraite de la Fraternité de Jésus Noël 78

Un jour toutes ces paroles entendues cent fois produisent brusquement un effet bouleversant en moi. Les paroles de Jésus sont des paroles de vie.

Notes préparatoires à un enseignement fin 1971

Je vivais de l’adoration et je faisais oraison dans l’adoration eucharistique et le Sacré-Cœur.

Interview par Jean-Marc et Françou Morin à Saint-Maurice 5-8/08/88

De toute façon, pour l’évangélisation, si on n’a pas prié, ça ne marche pas du tout ! Si on a prié, les gens se transforment, c’est vraiment extraordinaire. La puissance de la prière, c’est extraordinaire ! Et les gens le savent intellectuellement, mais ils ne savent pas avec le cœur.

"Carrefour « Du groupe de prières à la Communauté » sessions de Paray 05-09/07/79 05/07/79"

Alors cette grisaille de chaque jour peut être transformée en amour du Seigneur. Thérèse dit : « Au lieu de l’extase, je préfère la médiocrité de chaque jour. » Et la médiocrité dans un carmel où il fait froid, qui est laid, et où il y a des petites sœurs qui sont plus ou moins réussies, ce n’est pas drôle vous savez ! […] Thérèse transformait tout en amour, c’est ça qui est magnifique ! Eh bien nous devons tout transformer, dans la vie de famille, dans la vie de bureau… dans le métro, partout. Si on fait ça (c’est une question d’habitude !), ces petits sacrifices engendrent en nous une présence du Seigneur, et petit à petit on arrive à la prière continuelle.

Week-end communautaire 25/01/81

“Pierre venait de refuser de prendre la responsabilité des groupes de prières en 1973 et il demande conseil à Sœur Ignace-Marie : « Mais ça ne va pas du tout, lui dit-elle, c’est toi qui vas reprendre tout ça. – Ah non, certainement pas ! » J’ai paniqué complètement. Et alors elle a eu un air si triste (si profondément déçu) que ça m’a quand même touché. « J’ai l’air de refuser un discernement » ; j’ai compris que c’était lâche de ma part. Finalement, j’ai dit que j’acceptais. Le fait d’avoir dit oui m’a complètement détendu, je n’ai plus du tout eu d’inquiétude ni de panique, j’ai reçu une force et un élan. J’ai compris qu’étant un pauvre type c’était le Seigneur qui ferait le travail et que je n’avais pas à me tourmenter. Alors ça a commencé. Depuis ce jour j’avais l’impression que j’étais sur mon vélo. J’ai senti que l’Esprit Saint était comme un entraîneur [de course] et que je devais suivre la petite roue de l’entraîneur… Et alors le Seigneur me disait « Avance, avance, plus vite, plus vite ». J’ai dit : « Maintenant il faut que je regarde [les autres] derrière. – Ne t’en occupe pas, avance, avance ! »”

Interview par Laurence Dario pour la revue Il est Vivant 10/87

Le Christ nous prend doucement, Il prend son temps.
Eh bien prenons le temps aussi du Seigneur !

Sessions de Paray 09-21/07/77 « Du groupe de prières à la communauté »

Il faut vous dire que moi, je n’avais presque pas de charismes. Je n’avais qu’un charisme, c’est le discernement. Et je me suis dit : « Mais pourquoi je me tourmente puisque c’est l’Esprit Saint. Je suis un pauvre type, comme ça, eh bien, l’Esprit Saint fera le travail ! » Ça s’est passé comme ça !

Week-end communautaire à Chezelles 19/11/88

Si on adore, on se sent vraiment de plus en plus pauvre, mais on se remet entièrement entre les bras de Jésus. Et on lui demande vraiment de nous ouvrir le cœur… Et son Cœur nous réchauffe, nous brûle. Nous brûlons d’amour et, après, nous rayonnons.

Et comme on brûle d’amour, eh bien, qu’on soit à l’oraison, ou avec des malades, ou n’importe quoi, on est toujours brûlant d’amour et on voit Jésus partout. 

Réunion de la Fraternité de Jésus 25/06/77

Difficultés dans la prière

La prière, vous savez très bien que c’est très difficile car il y a des moments où ça va tout seul : on se sent aux anges et on se dit : « C’est inouï » et après, on a une crise de sécheresse épouvantable et on n’a qu’une idée c’est de fiche le camp, et on trouve toutes les raisons du monde, moi le premier, à faire autre chose en disant : « non ce n’est pas important. » Et puis le temps passe…

Entretien du 23/05/76

Pratiquement pour trouver la demi-heure chaque jour, ça n’est pas si facile. Surtout quand on s’ennuie. Comme disait Thérèse d’Avila qui (elle n’avait pas de montre, elle avait son sablier) secouait son sablier pour qu’il coule plus vite… Alors si même Thérèse d’Avila a fait ça, vous voyez où nous en sommes ! Alors on dit « C’est une perte de temps. On est efficace, alors une demi-heure à ne rien faire comme ça, c’est idiot. Surtout que ma tête tourne sans arrêt ! »

Week-end communautaire 18-19/06/77

Quand on est avec Jésus qui souffre, on souffre aussi !
Et on ne sent pas tellement la sécheresse !

Retraite de Fraternité Aout 78.

Il faut que vous vous fassiez aider par d’autres frères pour arriver à prendre cette demi- heure et vous y tenir, surtout quand vous êtes dans la sécheresse.

Week-end communautaire 18-19/06/77

Si vous arrivez si difficilement à prier tout seul, réunissez-vous avec 3 ou 4 autres, non pas pour faire une prière spontanée ensemble, mais pour faire une prière silencieuse. En somme vous dites : « Moi je viens faire mon oraison avec toi car je ne suis pas capable de la faire tout seul. Mais cette oraison, je la fais avec Jésus, et toi tu la fais avec Jésus. » On est à côté, et on se surveille du coin de l’œil ! Et alors, au bout d’un quart d’heure ou d’une demi-heure, vous direz : « C’est magnifique, bien prier ! » et vous allez dire à l’autre : « Qu’est-ce que tu priais bien ! » Et l’autre de dire : « Moi ? j’étais dans une sécheresse pas possible ! » Cela vous encou- rage, c’est fantastique ! Ça donne le Saint Esprit. Parce que, sinon, on serait complètement découragé. Eh bien non… Il faut vraiment faire ça.

Entretien du 23/05/76

Et le nombre de gens qui ne font pas leur oraison. Pourquoi ? Parce que, au dernier moment, ils sont fatigués, ils regardent un magazine et puis ils perdent du temps. S’il y a une petite sœur à côté qui dit : « Mais dis donc, ta demi-heure ! Va donc faire ta demi-heure ! » Aussitôt l’autre fait sa demi-heure. Il y a cette petite pichenette… qui le pousse à l’oraison.

Sessions de Paray 09-21/07/77 « Du groupe de prières à la communauté »

Nous sommes vraiment engagés dans une lutte sans merci et le démon, par des causes secondes, essaie toujours de nous grignoter… il grignote notre temps. [Le temps] c’est ce qu’on peut offrir au Seigneur. Alors c’est important qu’on puisse voir de manière précise comment nous pouvons modifier les choses pour avancer.

Week-end communautaire 01/04/79

Comme disait saint François de Sales (à l’un de ses amis devenu évêque) : « Adorez une heure. » Et, disait l’autre : « Mais je suis très occupé ! – Eh bien, justement, alors adorez deux heures. »
C’est ça, commente Pierre, mais c’est évident. Plus on est occupé, plus vous devez dire : « avant tout le reste ». Vous priez le Seigneur, vous voyez votre emploi du temps et vous dites : « Mais il n’y a pas de possibilités ». Alors on dit : « Recommence ! ». Et vous direz : « Mais il y a ça, alors je peux supprimer ça, je peux supprimer ça… » Et avec son humour : « Et puis finalement j’ai mes deux heures et je commence par mes deux heures » – enfin c’est une heure, il ne faut pas pousser dès le début ! Mais… c’est si vous êtes un homme très, très occupé !!!… (Prier), c’est gagner du temps.

Retraite de Fraternité de Jésus 30-31/12/77

Vous êtes des gens très organisés : vous avez du travail toute la journée, en plus vous vous occupez de la vaisselle, et puis du ménage, et puis de tout… et vous prenez votre heure d’oraison ! Tout est organisé « clac- clac ». Seulement, quand arrive le week-end, « Ah ! Je n’ai pas fait mon oraison ! » Alors vous vous êtes reposé pendant deux jours mais vous n’arrivez pas à trouver le temps de faire votre oraison. Parce que vos vacances ne sont pas organisées. Quand vous allez partir en vacances cet été, […] vous direz : « Je me repose et après je fais ceci, je fais cela. » Et « Je vais prier. Et puis je vais faire une lecture spirituelle et puis je vais être avec des amis avec qui on va parler sérieusement. » […] Donc il faut qu’on s’organise… On dira : « Qu’est-ce que je vais faire pendant mes vacances ? Et, qu’est-ce que je pourrais bien faire pour me maintenir et, plus que me maintenir, pour m’approfondir ? » Parce que les vacances c’est une bonne période, c’est une période où souvent on dégringole.

Week-end communautaire 14-15/06/80

Il est évident qu’il faut qu’on ait vraiment un emploi du temps... un emploi du temps assez souple mais qui nous permet quand même d’avoir des points de repère et de dire : « Seigneur je fais ça pour toi. »

Week-end communautaire 01/04/79

Vous prenez un crayon et vous notez chaque semaine (sur un carnet) le temps où vous avez vraiment été avec Jésus. Si vous n’ouvrez pas votre carnet, vous dites : « Eh bien, moi, (j’ai prié) tous les jours ». Quand « J’ai prié une fois ou deux simplement ! » alors qu’avec votre petit esprit vous étiez persuadé que vous aviez prié presque chaque jour ! Et vous vous rendez compte que la réalité est beaucoup plus éloignée.

Entretien du 23/05/76

Ça vous rappelle un peu que vous êtes engagé à un temps de prière ! « Eh bien Seigneur, je n’en ai pas fait tellement ; et puis là j’ai un peu écourté la chose aussi. Et puis au troisième jour, j’ai été pris à une chose de charité très importante, je n’ai pas pu prier non plus. » Vous voyez ! Alors, conclusion, au bout de la semaine vous direz : « Je devais prier tous les jours, je n’ai prié que deux fois, deux ou trois fois ! » Et c’est fantastique lorsqu’on voit ça, on dit : « Mais c’est curieux, moi je croyais que j’avais prié tous les jours ! »

Week-end communautaire 21/06/81

Souvent il y en a qui sont généreux mais qui sont toujours agités. Alors finalement, dans l’oraison, ils ont plein d’idées dans la tête. Si, dans la journée vous êtes paisible, quand vous arriverez à l’oraison, c’est tout simple : vous entrez dans l’oraison et puis vous restez paisiblement dans l’oraison. Si vous êtes terriblement agité, c’est un effort terrible que vous faites pour dire : « Ah la la, il faut que je me calme ! »

Week-end communautaire 01/04/79

Si on est au boulot, si on court partout, qu’on est énervé comme tout et qu’on monte quatre à quatre, quand on arrive à la prière, on est tout essoufflé, on n’en peut plus et on met au moins dix minutes à rentrer son souffle. Et ce souffle-là, ce n’est pas le rythme de Dieu, parce que le Seigneur n’a pas un cœur qui bat la chamade. Alors, vous voyez, on est à côté de la plaque. Il faut du temps pour se retrouver et, le plus simple, c’était de ne pas se perdre ! Si on était resté dans le centre [dans le cœur], tout naturellement on se trouve en prière parce qu’on est resté avec le Seigneur.

Week-end communautaire Printemps 79

“Notre rythme de vie, c’est le rythme du Cœur de Jésus, et le rythme du Cœur de Marie. Alors à ce moment-là on se détend, on est tout joyeux et tout détendu et en même temps tout recueilli. On ne s’excite pas, on n’a pas besoin ensuite de se recueillir puisqu’on ne s’est pas excité, puisqu’on reste avec Lui. On est tout simple, on est avec Lui et alors ça nous simplifie la vie.
Si on n’a pas ce rythme de vie, on a des difficultés dans la prière. Vous savez, on dit : « Moi, je suis dans une période de désert, j’ai des épreuves, c’est magnifique, je me purifie. » En fait le Seigneur ne purifie rien du tout ; c’est parce qu’on n’est pas du tout à l’écoute du Seigneur ! Alors, évidemment, quand on est dans la prière, on est sec, sec, sec. C’est important vraiment de bien se mettre dans les dispositions qu’il faut et d’être vraiment avec le Seigneur.”

Week-end communautaire Printemps 79

Prendre ce rythme dans le Seigneur, cela exige qu’on ait une sorte de rigueur. Le mot « rigueur » ne doit pas nous faire peur car ce n’est pas le rigorisme ; ça n’a rien à voir avec ça. Mais la rigueur, c’est le contraire du laisser- aller.

Week-end communautaire 01/04/79

Il est évident qu’il faut qu’on ait vraiment un emploi du temps… un emploi du temps assez souple mais qui nous permet quand même d’avoir des points de repère et de dire : « Seigneur je fais ça pour toi. »

Week-end communautaire 01/04/79

Il est important que nous voyions, tout en se rendant compte à quel point la Trinité est essentielle, avec quelle Personne plus particulièrement le Seigneur nous met personnellement en rapport. Vraiment, ceci est excessivement important. On peut être en rapport avec les Trois mais il y a souvent une Personne plus particulièrement, avec laquelle nous sentons que nous sommes en union plus profonde.

Week-end « Emmanuel » 26/10/75

Vous savez que Silouane disait que le moine c’est celui qui prie pour le monde entier. On se demande à quoi ça sert un moine ! Evidemment si le moine prie comme un paratonnerre pour le monde entier, on comprend que cela sert à quelque chose. Eh bien on peut faire la même chose, mais, ensemble, et avec le Saint Esprit.

Entretien du 23/05/76

Le Seigneur se cache pour qu’on l’aime davantage.

Week-end « Emmanuel » 25-26/10/75 Samedi 25/10/75

On dit qu’on est dans la sécheresse. […] Eh bien, quand on est avec Jésus qui souffre, on souffre aussi, tu comprends. Et on ne sent pas tellement la sécheresse ! Ou alors c’est une sécheresse spirituelle qui est vraiment donnée par Dieu. Alors à ce moment-là, on reste vraiment… on adhère au Seigneur

Retraite de Fraternité Aout 78. 09/08/78 Matin

Nourrir sa prière

Comment voulez-vous avoir une prière qui soit profonde et spirituelle si vous ne lisez pas des ouvrages de spiritualité, si vous ne lisez pas les pères grecs ?! – Je ne vous dis pas de les lire en grec, bien sûr ! Mais de lire vraiment. Il faut nourrir votre prière avant : si vous avez une heure d’oraison, eh bien, ayez une demi-heure en plus !

Week-end communautaire Printemps 79

“Pour Le connaître (le Christ), pour entendre sa voix qui est une voix de personne rencontrée, il faut lire, relire les Évangiles, et méditer, c’est-à-dire relire sans cesse, essayer de comprendre ce qu’il y a derrière les mots humains de ces paroles qui sont des paroles de vie : c’est-à-dire qu’elles réalisent et produisent immédiatement ce qu’elles disent et signifient…
Ces textes (de l’Évangile), vous les lirez pour être avides, dans une connaissance savoureuse de connaître les secrets d’amour de la personnalité de Jésus, de comprendre sa psychologie, pour mieux le connaître et mieux l’aimer. Et si par moments, Jésus, touché de votre recherche, vous fait découvrir lui-même des secrets d’amour, vous l’écoutez.”

Jésus est la Parole incarnée, la Parole en plein cœur :
il nous faut la recevoir dans le cœur.

Notes manuscrites

Mais, pour entendre sa voix, il faut le connaître, c’est un murmure… Et Pierre continue : Dans le brouhaha de notre âme et de notre esprit, ce n’est pas si facile de l’entendre. Pour l’entendre, il faut apprendre son langage. Il faut méditer dans l’Évangile sa vie, ses paroles… Ce sont des secrets d’amour. Pour les comprendre il faut aimer, et pour cela les connaître. Il faut faire marcher notre intelligence, notre affection, il faut méditer, c’est-à-dire reprendre un passage, le lire, le relire, faire silence, essayer de comprendre […] Puis un jour, toutes ces paroles que j’avais entendues cent fois, brusquement, elles ont produit un effet en moi, bouleversant. Les paroles de Jésus sont des paroles de Vie…

Notes manuscrites

Pour ceux qui diront : « Oh ! ces textes, moi je les connais, je les connais même par cœur », je dirai : « Vous êtes bien heureux si vous les connaissez par cœur parce que vous pouvez les répéter chaque jour, et petit à petit, en les mâchant et en les mangeant, peut-être que ça entrera un peu dans ton cœur. » Donc ces textes que vous connaissez bien, comme c’est l’Écriture, savourez-les, savourez-les. Ceux qui les connaissent moins, eh bien, ils sont très heureux de les connaître ; mais ceux qui les connaissent, savourez-les, savourez-les.

Week-end « Emmanuel » 25-26/10/75 Samedi 25/10/75

« Qui sont mes frères ? » Dans un grand mouvement oratoire – parce qu’il parlait, il fallait voir ! – Jésus dit : « Voilà mes frères : celui qui écoute la Parole de Dieu et qui la garde. » Ah ! c’est fantastique, mais il faut vraiment le croire !

Retraite de Fraternité de Jésus 30-31/12/77

Nous devons vraiment tout faire pour nourrir notre intelligence et nourrir notre oraison. Certains se reprochent d’arriver à une période de sécheresse. Vous avez eu une période de lune de miel pendant un an ou deux et après vous dites : « C’est curieux, maintenant moi je ne sens plus rien… » On répond : « C’est très bien, vous vivez dans la foi. » Bon ! Mais pour vivre dans la foi, il faut pouvoir avoir une nourriture solide sur laquelle vous puissiez vous appuyer pour pouvoir tenir le coup dans l’oraison. 

Et c’est pour ça que ces commentaires, cette étude théologique de l’Ecriture est vraiment très importante parce que vous relisez des pages de l’Ecriture mais, non seulement vous les relisez, mais vous les relisez en sen- tant tout ce que tel et tel Père [de l’Eglise], ou tel et tel saint pendant ces 2000 ans, ont prié sur tel ou tel pas- sage, toutes les lumières qu’ils ont eues dans l’oraison. 

Si bien que vous avez une nourriture qui vous est appro- priée et qui vous aide beaucoup. Ça c’est l’essentiel. Tous les directeurs spirituels le disent : « Si vous faites une heure d’oraison, il faut faire une demi-heure de lecture spirituelle. » Alors la lecture spirituelle c’est toujours un peu fatigant, un peu lassant, on est très pris. Mais si vous venez à des cours ici et si ensuite le professeur vous dit : « Lisez tel ouvrage ou telle chose », vous êtes un peu forcé de le faire, […] mais ça vous aide à avancer et puis à nourrir votre intelligence et votre esprit.

Week-end communautaire 22/09/79

La louange

Nous allons terminer dans la louange parce qu’Il nous veut là. On loue le Seigneur pour sa Miséricorde et son Amour, pour la gratuité de cet Amour qui nous donne de nous aimer entre nous et de pouvoir nous aider pour nous sanctifier, et puis arriver tous là-haut, ensemble ! Amen, Alléluia !

Week-end communautaire 17-18/05/80

Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais en principe on doit aller au Ciel. Alors si vous arrivez avec vos deux valises devant saint Pierre et que vous soyez bloqué, que vous ne puissiez pas louer, il vous dira : « Mais mon pauvre vieux, comment veux-tu que je te prenne ? Tout le monde loue, tout le monde chante […] et puis on applaudit ; alors, si tu restes comme une gourde, ce n’est pas possible ! Alors on n’a pas beaucoup de temps sur la terre pour apprendre à s’exercer à louer ! »

Rassemblement Pentecôte pour l’unité à Lyon 28-30/05/77

Certains disent : « Écoutez, moi je loue quand j’ai envie de louer, je ne vais pas me forcer à louer. C’est ridicule de se forcer. » Alors je réponds : « Mais ce n’est pas la peine de se forcer, seulement il faut activer sa volonté. » La vérité, ce qui est le plus important, c’est que la louange nous permet d’exercer les vertus théologales

Rassemblement Pentecôte pour l’unité à Lyon 28-30/05/77

Louer quand tout va bien, c’est facile, n’importe qui peut le faire.

Rassemblement Pentecôte pour l’unité à Lyon 28-30/05/77

Louer quand tout va bien, c’est facile, n’importe qui peut le faire. Mais quand on souffre, quand on a des rages de dents ou des fluxions, ce n’est pas très facile. Mais si on ne commence pas à s’exercer quand c’est facile, comment fera-t-on quand c’est difficile ? C’est du bon sens !

Rassemblement Pentecôte pour l’unité à Lyon 28-30/05/77

“Quand on loue en grand… quand on est nombreux, ça fait une de ces puissances, c’est là qu’on sent la gloire du Seigneur, avec tous ces frères ensemble qui prient et louent le Seigneur.

On se croit déjà au Ciel ! C’est magnifique ! […] Moi, je ne pensais pas que le Seigneur avait besoin d’avoir de la gloire ; il y a tellement de gens sur la terre qui cherchent la gloire ! Et j’ai compris que ce n’est pas cette gloire-là. C’est vraiment l’amour, c’est extraordinaire. Alors on est tellement heureux de Le voir glorieux ! Il a tellement été abaissé par nos souffrances qu’on est vraiment heureux ! Mais alors, il faut surtout y croire.”

Retraite de la Fraternité de Jésus 31/12/79

Prière en langues

“J’ai vu alors que la prière amoureuse me faisait dire des sons beaucoup plus proches du B.A.-BA, des paroles pleines d’amour d’un petit enfant qui essaie de dire Papppa (Abba). Que cette prière en langues me rendait joyeux. Que cela me donnait envie de chanter en langues. Enfin que cela me mettait à toute heure du jour dans l’union à Dieu, que cela me servait ainsi de prière de Jésus, mais avec beaucoup plus de facilité et sans contention. J’ai l’intention de faire cela quand je risque d’être distrait dans le métro et je suis à peu près certain que cela me remettra tout simplement dans l’union paisible avec Jésus et son divin Esprit.”

Projet de lettre à l’intention du Père Caffarel, février 1972

“Vous savez, l’histoire du chant en langues, quand on dit « ça ne sert à rien » … l’efficacité !… Ça sert beaucoup parce qu’on communique avec Là-haut. Et pendant ce temps les autres n’y comprennent rien, c’est excessivement important ! Vous voyez, par exemple, en prison, on a remarqué que lorsqu’ils voulaient faire du lavage de cerveau, les types se mettaient à chanter en langues. Ils n’ont jamais pu les bloquer parce que ça dépassait le « système ». Et voilà, il n’a pas de prise là-dessus.”

Retraite de Fraternité de Jésus 30-31/12/77