Quelques paroles de Pierre Goursat
sur la Compassion

Aimer en actes et en vérité

En effet, si la compassion suppose de l’empathie avec celui qui souffre, ce n’est pas de la philanthropie. C’est de la charité, c’est tout à fait différent, c’est vraiment l’amour du Seigneur ! Ce cœur ému de compassion, c’est un don. C’est le Seigneur qui nous le donne parce qu’il est touché de voir que nous nous occupons des pauvres, de ceux qui souffrent et qui sont les plus proches de son Coeur

Carrefour « Du groupe de prières à la Communauté » sessions de Paray 05-09/07/79

Quand on dit qu’on doit aimer en actes et en vérité, c’est vrai. Nous ne devons pas rester en disant « Seigneur, Seigneur ! », mais nous devons agir, en aimant en actes, mais aussi en vérité ; c’est cela l’essentiel !

Retraite de la Fraternité de Jésus 08/79 Premier enseignement

Si on veut rencontrer Jésus, allons rencontrer les malades. On est sûr d’être dans la vérité ! Au dernier jour, nous serons jugés sur l’amour.

Carrefour « Du groupe de prières à la Communauté » sessions de Paray 05-09/07/79

Ayez de la charité les uns pour les autres ! Et pour avoir de la charité les uns pour les autres, allez vers les plus malheureux, les plus pauvres, les plus démunis !

Carrefour « Du groupe de prières à la Communauté » sessions de Paray 05-09/07/79

Seigneur, pendant cette nuit où je vais être dans mon lit bien douillet, je te prie pour tous ceux à qui on a enlevé toutes les couvertures, les vêtements, et qui sont obligés de coucher sur une dalle humide dans le froid d’un cachot. Seigneur, fais qu’ils ne souffrent pas trop et donne-leur la force.

Week-end communautaire 04-05/04/81

Seigneur, regarde tous ces gens dans la ville qui ne te connaissent pas, qui vivent sans te connaître ! » Alors on se sent poussé à annoncer le nom de Jésus.

Carrefour « Du groupe de prières à la Communauté » sessions de Paray 05-09/07/79

Cela rejaillit non seulement sur des états d’âme ou de sentiments pour tous ceux qui souffrent, mais ça vous donne aussi une manière pratique de se dire ensuite : « Eh bien moi, il faut que je fasse quelque chose de concret pour aider mes frères. » Donc, ce n’est pas une fuite, c’est un engagement.

Week-end communautaire 21/06/81

Pour avoir de la charité les uns pour les autres, allez aux plus malheureux, aux plus pauvres, aux plus démunis.

Carrefour « Du groupe de prières à la Communauté » sessions de Paray 05-09/07/79

Vous me direz que c’est enfantin, que vous êtes tous des gens parfaits, que tout va très bien. Alors, si ça va si bien, ça devrait marcher votre groupe ! C’est qu’il y a justement ce manque d’amour… Et ce n’est pas des techniques ! S’il n’y a pas d’amour, c’est comme s’il n’y avait pas d’essence dans une voiture : vous pourrez faire tout ce que vous voudrez, ça ne marchera pas. Si vous allez voir les malades et si, dans la semaine, vous priez pour ces malades ensemble, vous portez le même fardeau ensemble… Alors, à ce moment-là, vous n’allez pas penser à Madame Unetelle qui a un chapeau de travers, et à l’autre qui m’a dit quelque chose…

Carrefour « Du groupe de prières à la Communauté » sessions de Paray 05-09/07/79

C’est vraiment d’aller aux autres, de comprendre que toutes les détresses qui viennent vers nous, c’est Jésus qui vient vers nous. Et en conséquence, nous devons aller à Lui à travers nos frères.

Journée « Emmanuel » interassemblées 13/03/76

Lorsqu’on est en contact avec la misère, avec la souffrance, avec les ténèbres, et qu’on voit des frères qui souffrent, alors notre cœur s’émeut de compassion profonde, réelle et concrète. Et [on] demande dans la charité au Seigneur d’aider ces frères, si bien qu’on se met vraiment à brûler d’amour. Et à ce moment-là on vit réellement dans la charité.

Retraite de la Fraternité de Jésus Noël 80 Enseignement 1

La charité, ce n’est pas du volontarisme, ce n’est pas de l’activisme, ce n’est pas aller au pauvre, aller s’occuper des pauvres, aller s’occuper des malades. C’est vraiment avoir le cœur ému de compassion. Et ce cœur ému de compassion, c’est un don, un charisme. Ce n’est pas nous qui le fabriquons, c’est le Seigneur qui nous le donne parce qu’Il est touché de voir que nous nous occupons des pauvres, que nous nous occupons de ceux qui souffrent et qui sont les plus proches de son cœur. Si on veut rencontrer Jésus, où peut-on rencontrer Jésus ? Dans les malades puisqu’Il dit : « C’est à Moi que vous l’avez fait. » Alors à ce moment-là, vous êtes heureux ! On est sûr d’être dans la vérité. Au dernier jour, on sera jugé sur l’amour

Carrefour « Du groupe de prières à la Communauté » sessions de Paray 05-09/07/79 05/07/79

Il y a toujours des gens qui sont souffrants, qui sont malades, qui sont malheureux, qui sont tristes. Alors on prie et on va voir une ou deux personnes : on fait de la compassion, on a un esprit de compassion. Mais cette compassion n’est pas une compassion humaine !

Carrefour « Du groupe de prières à la Communauté » sessions de Paray 05-09/07/79

Se laisser transformer par la compassion

Quand on commence à avoir le cœur pris par la compassion, on se transforme petit à petit. Et il y a là vraiment une puissance du Seigneur, une bénédiction du Seigneur.

Carrefour « Du groupe de prières à la Communauté » sessions de Paray 05-09/07/79

Mais il y a aussi des moments où le Seigneur vous dit : « Mais mon pauvre vieux, il faut absolument prier pour telle âme, il faut prier pour telle personne qui souffre, pour toutes les souffrances très grandes. » Et ça Le met dans le fond (de notre) cœur. Et l’heure d’oraison, et les heures d’oraison passent rapidement parce qu’on est avec le Seigneur. On dit : « Jésus, je prie pour telle âme. » On a une intensité d’amour qui nous transforme.

Retraite Fraternité de Jésus Paray été 83. Enseignement 24/07/83

il faut que l’on prie pour demander au Seigneur cette grâce de compassion profonde… que la grâce du Seigneur nous imbibe, nous prenne, nous transforme, sinon nous restons quand même à la superficie de nous-mêmes.

Journée « Emmanuel » interassemblées 13/03/76

On dit au Seigneur : « Il faut que tu m’ouvres le cœur... » Et petit à petit, le Seigneur montre son visage à l’intérieur de la personne.

Carrefour « Du groupe de prières à la Communauté » sessions de Paray 05-09/07/79 05/07/79

La compassion, on n’a pas uniquement à la faire avec un malade, on a à la faire entre nous : ceux qui sont autour de nous…, les autres qui ont une tête qui ne nous revient pas toujours très bien. Ça donne une charité compatissante, et vraiment un amour. Ça nous fait fondre.

Retraite de la Fraternité de Jésus 08/79 Premier enseignement

Ce matin, je sentais dans mon cœur que Jésus est là, souffre à côté de nous. On ne peut pas avoir la même attitude dans notre vie lorsqu’on a un grand malade chez soi, un grand souffrant. […] On ne prend pas un air compassé, … mais on souffre, c’est évident… Alors ça nous change notre vie.

Retraite de la Fraternité de Jésus. Aout 78 09/08/78 Après-midi.

Quand on commence à s’occuper des malades et qu’on commence à avoir vraiment le cœur pris par la compassion, on se transforme petit à petit. Et il y a vraiment une puissance du Seigneur là, il y a une bénédiction du Seigneur. […] Jésus disait : « Vous aurez toujours des pauvres autour de vous.» Eh bien les pauvres, ce sont les malades, et c’est tous ceux des hôpitaux psychiatriques actuellement, ceux qui ont des angoisses, ceux dont on ne s’occupe pas parce qu’on dit que c’est ridicule, qu’ils n’ont qu’à réagir… Alors si vraiment, vous pensez à aller avec une voisine ou un voisin voir des malades, eh bien, petit à petit, votre cœur va fondre et vous allez devenir pleins d’amour. Et vous allez entendre les motions de l’Esprit, et vous allez écouter le Seigneur.

Carrefour « Du groupe de prières à la Communauté »
sessions de Paray 05-09/07/79 05/07/79"

Ceux qui, doucement dans leur cœur, prient le Seigneur, prient pour ceux qui souffrent et s’occupent des uns et des autres, eh bien, ceux-là se transforment, et ceux-là changent leur cœur et gagnent la vie éternelle. C’est eux qui, en mourant, ont réussi leur vie. […] Parce qu’ils ont trouvé Jésus qui est mort pour eux, et eux ont voulu vraiment mourir pour les autres, pour sauver le monde. Alors ça, c’est vraiment profond… et c’est vraiment vrai. Alors ce n’est pas facile mais c’est enthousiasmant et on peut le faire les uns avec les autres.

Cycle de week-ends de jeunes 23-24/01/82

Demander la compassion

Il faut demander tous les jours de notre vie au Seigneur de nous donner ce feu brûlant pour la conversion des pécheurs.

Week-end communautaire 25/01/81

Si nous n’avons pas d’amour les uns pour les autres, nous sommes des menteurs. On ne peut aimer Dieu si on n’aime pas son prochain, vous le savez tous, mais il ne faut jamais l’oublier !

Week-end communautaire 01/04/79

Demandons au Seigneur de brûler d’amour pour nos frères les pécheurs. [...] Mes petits sacrifices, prends- les dans ton Amour, transforme-les par ta force pour convertir les pécheurs.

Week-end communautaire 25/01/81

Il y a une voisine de palier qui n’est pas bien, et personne ne s’en occupe. C’est une dame qui n’est pas très sympathique : on peut aller la voir ! Si vous allez la voir à deux ou trois, si vous priez avant en disant : « Seigneur il faut vraiment que tu touches son cœur »… vous serez étonnés [de voir] comment vous serez reçus. Si vous faites ça, vous avez vraiment un esprit de charité : vous avez une chaleur dans le cœur et à ce moment-là, la joie entre en vous, vous avez envie de louer, comprenez-vous ?

Carrefour « Du groupe de prières à la Communauté »
sessions de Paray 05-09/07/79 05/07/79

Cette grâce de compassion, demandons-la parce qu’on n’a pas toujours soi-même cette grâce, c’est une chose qui est donnée. Retraite de la Fraternité de Jésus.

Aout 78 09/08/78 Après-midi.

Il faut que l’on prie pour demander au Seigneur cette grâce de compassion profonde… que la grâce du Seigneur nous imbibe, nous prenne, nous transforme, sinon nous restons quand même à la superficie de nous-mêmes. Journée « Emmanuel » interassemblées 13/03/76

Journée « Emmanuel » interassemblées 13/03/76

Donc que l’on prie et qu’on ait le cœur enflammé d’amour ! Alors, on a un autre regard pour les frères. Et le Seigneur nous conduit vers telle personne à laquelle on ne pensait pas ou qu’on ne voyait pas, mais c’est le Seigneur qui nous conduit. Et le Seigneur souffre dans telle personne, ou souffre avec telle personne, et vraiment le Seigneur nous montre. Et on dit : « Mais comment, Seigneur, je peux être aussi aveugle pour ne pas m’apercevoir qu’il y avait cette personne près de moi et que je devais m’en occuper ? » Et dans les petits pays où l’on se trouve, on est beaucoup plus proches les uns des autres, on se connaît et on peut vraiment voir quelqu’un qui peut être aidé. Alors vraiment, faisons-le parce que c’est une grâce pour nous, c’est eux qui nous apportent. En leur apportant, c’est eux qui nous enrichissent et qui nous permettent de « demeurer dans cet Amour ». 

Retraite de la Fraternité de Jésus. Aout 78 09/08/78 Après-midi.

Thérèse de l’Enfant-Jésus était à côté d’une sœur mourante et elle n’avait pas du tout de compassion. Elle avait un cœur sec, sec, sec. Mais un cœur sec extérieurement : elle ne « ressentait » rien. Mais elle avait la volonté de lui vouloir du bien, donc de l’aimer. Et elle disait : « Bon, je suis comme ça, je reste auprès de… » Elle ne se tourmentait pas du tout de ce qui lui arrivait. Elle était dans la sécheresse ? elle était dans la sécheresse ; elle était dans le sentiment ? elle rendait grâce au Seigneur. Elle était toujours paisible parce qu’elle disait : « Moi j’ai confiance en lui, Il est tout pour moi, et puis j’essaie de faire ce que je peux. »  

Week-end communautaire 01/04/79

Parce que, vous le savez bien, quand les gens sont malades, avec des [aides] plus ou moins bénévoles : elles tuent absolument les malades à force de vouloir être gentilles pour eux. Eh bien, c’est comme nous faisons avec le Saint Esprit quand on veut faire… agir, agir, agir pour agir. Alors à ce moment-là tout se brouille… Alors vous avez bien compris : suivre l’Esprit par lequel il faut faire les choses ! Carrefour « du groupe de prière à la communauté » sessions de Paray 06/07/79

Carrefour « du groupe de prière à la communauté » sessions de Paray 06/07/79

C’est important… de demander à Marie qui vit au pied de la Croix du Seigneur, qui souffre et qui compatit sans arrêt avec Lui. Elle nous apprend à compatir. cette compassion, c’est quand ces petits sacrifices que nous faisons, nous les faisons pour la sanctification, pour la conversion des âmes.

Week-end communautaire 20/09/81

[Pour avoir] cet esprit de compassion, on doit avoir le cœur transpercé… Ce n’est pas nous qui l’aurons nous- mêmes, il faut demander à Marie vraiment que nous ayons le cœur percé…

Journée « Emmanuel » interassemblées 13/03/76

Le modèle de la compassion, nous l’avons en Marie.
Il n’y a que Marie qui peut nous apprendre ça.

Journée « Emmanuel » interassemblées 13/03/76

Marie, c’est la compassion. C’est vraiment elle, puisque le Fils souffrait et on disait que la Mère était à côté et souffrait. Donc c’était vraiment la compassion : elle souffrait avec.

Journée « Emmanuel » interassemblées 13/03/76

Alors vous me direz que ce n’est pas tout à fait évident pour nous de souffrir et de sauver des âmes, et d’être très content ! Mais ça nous est donné par cet amour de charité. Ça ne vient pas de nous, ça vient du Seigneur. Et il faut vraiment avoir cette foi énorme et confiante, demander au Seigneur qu’Il augmente notre foi et qu’Il nous donne cet amour de compassion.

Retraite de la Fraternité de Jésus 08/79 Premier enseignement

Je vous le dis très profondément. Il faut vraiment que vous priiez spécialement en disant : « Seigneur, montre- toi à moi, manifeste-toi à moi, enflamme-moi, brûle-moi, consume-moi de ton Amour, pour qu’on puisse mettre le feu à la terre. »

Retraite de Fraternité de Jésus Noël 82 30/12/82

De l’adoration à la compassion

Dieu veut, à la place de notre cœur de pierre, mettre son Cœur brûlant d’amour, nous communiquer son ardent désir de sauver les âmes… Pour cela Il veut toucher notre cœur de son Amour, le transpercer, le briser. Découvrant notre misère, nous entrons dans sa Miséricorde. […] Dans l’adoration, Jésus veut nous donner la compassion de son Cœur, la douceur de son Cœur. Il brise notre orgueil, notre volonté propre, nous met à son école : « Jésus, doux et humble de cœur, rends nos cœurs semblables au tien. »

Notes préparatoires à un enseignement 24/06/80

La vérité souvent c’est qu’on est dans la sécheresse parce qu’on n’est peut-être pas dans la compassion. […] Il est évident que, normalement, de l’adoration notre cœur doit être ouvert et, vraiment, on doit compatir. C’est ça qui est important. Week-end communautaire 21/06/81″

Week-end communautaire 21/06/81

Jésus est en agonie jusqu’à la fin du monde.
Il ne s’agit pas de dormir pendant ce temps-là !

Retraite Fraternité de Jésus Paray été 83. Enseignement 24/07/83

On est en adoration : on trouve la compassion, puisqu’Il souffre terriblement le pauvre Jésus ! Alors on se réveille, on se tient éveillé, on se tient soi-même. On n’est pas des volontaristes mais on a une attitude « pas molle ».

Retraite de la Fraternité de Jésus. Aout 78 09/08/78 Après-midi.

Dans la compassion de l’adoration, nous devons dire au Seigneur : « Voilà nous te prions pour eux qui ne te prient pas et ne savent pas te prier. » Alors vous voyez qu’à ce moment-là, la sécheresse disparaît assez rapidement parce qu’on comprend à quel point nous sommes dans un drame cosmique ; il y a un combat spirituel intense. Alors je crois que certains qui ont des difficultés dans l’oraison, eh bien n’ont peut-être pas tout à fait compris l’intensité de cette bataille. De cette bataille qui est une bataille d’amour. Vous priez chacun à votre manière. Mais si vous êtes dans des périodes de sécheresse et que vous vous ennuyez ou que vous ne savez pas quoi faire, que vous êtes énervé ou n’importe quoi, eh bien, vous plongez dans cette compassion, dans l’Amour du Seigneur ; et vous demandez à Marie qui est la mère de la compassion vraiment, de vous apprendre cette compassion.

Week-end communautaire 21/06/81

Salut des âmes

(Thérèse) À quinze ans, elle a vu une image de Jésus en croix qui dépassait de son livre de messe, avec cette phrase : « J’ai soif, j’ai soif des âmes. » Et elle disait : « Je demande au Seigneur de faire des sacrifices pour sauver des âmes ».

Week-end communautaire 04-05/04/81

Animés par ce désir de participer au salut des âmes, nous comprenons l’importance de prier pour tous ceux qui comptent sur nous : Demandons au Seigneur de brûler d’amour pour nos frères les pécheurs.

Week-end communautaire 25/01/81

Parlant de Thérèse de l’Enfant-Jésus qui souffrait beaucoup, il disait : Mais elle était tellement heureuse de sauver des âmes ! Elle avait vraiment le feu de l’amour en elle. Alors ce qu’il faut demander, c’est ce feu de l’amour, un feu infiniment plus grand que les souffrances.

Retraite de la Fraternité de Jésus Noël 80

On doit vraiment avoir ce cœur transpercé en disant sans arrêt
au Seigneur : « Mais sauve le monde ! ».

Journée « Emmanuel » interassemblées 13/03/76

Seigneur, mes petits sacrifices, prends-les dans ton amour, transforme-les par ta force, pour convertir ces pécheurs.

Week-end communautaire 25/01/81

Quand il y a un amour si profond des âmes à sauver, il y a une telle joie à sauver les âmes qu’on accepte les souffrances. C’est vrai aussi : il y a une telle souffrance en pensant aux âmes qui se perdent, qui sont sur le point de se perdre, que les autres souffrances ne sont rien à côté. C’est ça la nature de l’amour. Par exemple, si son enfant souffre beaucoup, la mère aimerait bien mieux prendre la souffrance de son petit et elle souffrirait moins que de voir son enfant souffrir, vous comprenez ça. Eh bien, le Seigneur donne un cœur maternel à ses saints. Et ça, nous pouvons tous en faire l’expérience petit à petit… Cela nous est donné d’abord par l’humilité. Il faut se faire d’abord tout petit et puis, petit à petit, le Seigneur nous grandit. Et ensuite c’est l’Esprit Saint. L’Esprit Saint nous transforme par ce feu qu’Il a en lui, qu’Il nous communique.

Retraite Fraternité de Jésus Paray été 83. Enseignement 24/07/83

Il faut que vous disiez : « Seigneur, vraiment je t’en prie, sauve ces âmes. » Et si vous priez sans arrêt, vous arriverez à aider. Il faut vraiment qu’ensemble nous luttions pour ça, qu’on se mobilise. Et le but de l’Emmanuel, Dieu avec nous, c’est vraiment, ensemble, de lutter et de dire : « Seigneur, ce sont tes troupes. Il faut qu’on t’aide à lutter contre ce démon qui envahit tout. »

Week-end communautaire 30-31/05/81

C’est évident que si des personnes sentent à quel point par leur martyre elles peuvent sauver des âmes, elles sont dans une joie surnaturelle parce que c’est donné par Dieu, par la charité.

Week-end communautaire 25/01/81

Aussi, dit Pierre, nous devons redoubler de prière et de petits sacrifices pour que les conversions abondent et que la France et l’Europe se transforment… et, (ajoute-t-il ailleurs), le monde entier ! Amen ! Alléluia !

Week-end communautaire 18/12/82

Rencontrer Jésus qui souffre

C’est vraiment d’aller aux autres, de comprendre que toutes les détresses qui viennent vers nous, c’est Jésus qui vient vers nous. Et en conséquence, nous devons aller à Lui à travers nos frères.

Journée « Emmanuel » interassemblées 13/03/76

On est dans la sécheresse. Bon. Eh bien disons-nous : « Jésus est un grand malade. Il vit dans le noir. […] On ne l’entend pas, II est tellement fatigué, Il ne peut pas parler, Il est en train d’agoniser. » Alors Il est là et puis on reste près de lui. On s’ennuie mais on ne devrait pas s’ennuyer parce qu’Il souffre. Alors on est pris de compassion. On lui dit : « Seigneur, ne me laisse pas un cœur aussi dur, laisse-moi [avoir] un peu un cœur compatis- sant. Que je vive avec toi, que je t’aime ! ».

Week-end communautaire 01/04/79

Si on veut rencontrer Jésus, allons rencontrer les malades. On est sûr d’être dans la vérité ! Au dernier jour, nous serons jugés sur l’amour.

Ce matin, je sentais dans mon cœur que Jésus est là, souffre à côté de nous. On ne peut pas avoir la même attitude dans notre vie lorsqu’on a un grand malade chez soi, un grand souffrant. […] On ne prend pas un air compassé, … mais on souffre, c’est évident… Alors ça nous change notre vie. Retraite de la Fraternité de Jésus.

Retraite de la Fraternité de Jésus. Aout 78 09/08/78 Après-midi.

Jésus est en agonie jusqu’à la fin du monde. Il ne s’agit pas de dormir pendant ce temps-là !

Retraite Fraternité de Jésus Paray été 83. Enseignement 24/07/83

On est en adoration : on trouve la compassion, puisqu’Il souffre terriblement le pauvre Jésus ! Alors on se réveille, on se tient éveillé, on se tient soi-même. On n’est pas des volontaristes mais on a une attitude « pas molle ».

Retraite de la Fraternité de Jésus. Aout 78 09/08/78 Après-midi.

La charité, ce n’est pas du volontarisme, ce n’est pas de l’activisme, ce n’est pas aller au pauvre, aller s’occuper des pauvres, aller s’occuper des malades. C’est vraiment avoir le cœur ému de compassion. Et ce cœur ému de compassion, c’est un don, un charisme. Ce n’est pas nous qui le fabriquons, c’est le Seigneur qui nous le donne parce qu’Il est touché de voir que nous nous occupons des pauvres, que nous nous occupons de ceux qui souffrent et qui sont les plus proches de son cœur. Si on veut rencontrer Jésus, où peut-on rencontrer Jésus ? Dans les malades puisqu’Il dit : « C’est à Moi que vous l’avez fait. » Alors à ce moment-là, vous êtes heureux ! On est sûr d’être dans la vérité. Au dernier jour, on sera jugé sur l’amour.

Carrefour « Du groupe de prières à la Communauté »
sessions de Paray 05-09/07/79 05/07/79

Alors donc on doit vraiment avoir ce cœur en disant sans arrêt au Seigneur : « Mais sauve le monde ! » Et si on a vraiment ces âmes de compassion avec un cœur vraiment transpercé que le Seigneur nous donnera, alors à ce moment-là on commencera à devenir efficaces. Vous savez, ce brave curé d’Ars disait : « Ce n’est pas parce qu’on va parler aux gens, qu’on les a bien réconfortés, que ça sert à quelque chose, tant qu’on n’a pas souffert pour eux. » […] Alors, si on n’a pas vraiment ce cœur transpercé, eh bien on est à côté de la plaque. Quand on arrivera là-haut, (le Seigneur) nous dira : « Vraiment mon pauvre bonhomme, tu t’es agité beaucoup, tu as fait semblant de faire quelque chose mais c’étaient les autres qui priaient et qui obtenaient tout ce que tu avais l’air de croire que tu réussissais toi-même. » Ça sera zéro, voyez-vous ? Alors c’est vraiment essentiel. Et aussi, c’est joyeux !

Journée « Emmanuel » interassemblées 13/03/76

Si nous nous mettons à prier le soir en disant : « Seigneur, pendant cette nuit où je vais être dans mon lit bien douillet à me reposer, je te prie pour tous ceux à qui on a enlevé toutes les couvertures, les vêtements, et qui sont obligés de coucher sur une dalle humide dans le froid d’un cachot. Seigneur, arrange-toi pour qu’ils ne souffrent pas trop, et donne-leur la force… » Alors on les aide. Et c’est tout à fait ce que le Seigneur dit : « J’étais nu et vous m’avez habillé. » Ça peut être très bien spirituellement, pas uniquement humainement. « J’étais en prison et vous m’avez visité. » Eh bien, nous pouvons les visiter par la prière puisque nous ne pouvons pas y aller, si on prie vraiment pour eux. […] Alors il faut vraiment qu’on se mette en prière et que le Seigneur ne nous dise pas quand on arrivera là-haut : « J’étais nu et je souffrais en prison, qu’est-ce que tu as fait pour moi ? – Mais Seigneur, quand t’avons-nous vu souffrir ? – Eh bien quand c’était dans mes frères. » C’est important parce que c’est un truc concret, ce n’est pas de l’imagination. […] Nous sommes concernés et nous pouvons prier pour eux. […] Nous pouvons prier et souffrir un peu. Pas des grands sacrifices mais des petits sacrifices ; qu’on fasse cela ensemble.

Week-end communautaire 04-05/04/81

Quand on commence à voir un type qui a un cancer, et puis un enfant qui a un cancer, et puis ceci… on est absolument écrasé. On se dit : « Mais c’est épouvantable ! Moi je n’en peux plus… »

Tandis que, si on pense qu’on est incapable de rien faire mais que c’est le Seigneur qui est mort pour nous tous et qu’Il nous connaît tous et qu’Il souffre pour nous, alors on est des serviteurs inutiles et, comme des enfants, on dit : « Tu sais, un tel a bobo, alors qu’est-ce que tu peux faire pour lui ? » On fait des choses toutes simples. Et la conclusion c’est qu’on n’est pas traumatisé par ces souffrances : on les porte paisiblement dans son cœur et on offre ça à Jésus. On lui dit : « Jésus, tu vois tout, tu peux tout ; voilà, celui que tu aimes est malade. » Et puis c’est tout. Et puis on rentre. Mais on a fait quelque chose, on n’a pas passé son temps à ne rien faire ou à être écrasé.

Carrefour « Du groupe de prières à la Communauté »
sessions de Paray 05-09/07/79